Effectivement, les transporteurs ont avancé comme argument la hausse du prix des matériels et équipements ainsi que les pièces de rechange pour véhicules. Le prix d'une roue neuve varie aux alentours de 320 000 ariary contre 220 000 ariary au début de cette année, tandis qu'une plaquette de frein se vend à 50 000 ariary contre 25 000 ariary auparavant, selon un président de coopérative. En plus de cela, le mauvais état des infrastructures routières engendre la destruction rapide des amortisseurs, le système de transmission, le train avant,… des véhicules, notamment pour ceux desservant l'axe Antananarivo-Toamasina. « Si auparavant, nous n'effectuons un entretien des véhicules qu'à raison de deux fois par mois, actuellement, il se fait au moins chaque semaine. Et il y a toujours des pièces à remplacer ou nécessitant une réparation », soutient Solofo, transporteur reliant l'axe Antananarivo-Toamasina.
Quoi qu'il en soit, beaucoup de gens sont persuadés que les transporteurs ont seulement profité de cette période de fêtes de fin d'année afin d'appliquer cette hausse subite des frais de transport. Cependant, ces derniers ont déclaré que cette décision a été déjà prise il y a longtemps. En effet, à chaque mois de décembre, les frais de transport de la ligne nationale connaissent toujours une hausse, même celle-ci n'est pas déclarée officiellement, selon un passager. « Nous sommes déjà habitués à cette situation et se sont préparés à une éventuelle hausse des frais de transport. Nous savons que leur déclaration au mois de novembre dernier n'est pas seulement un avertissement mais également une mise en garde. Et tôt ou tard, il vont augmenter le prix du ticket », soupire ce père de famille qui voulait rejoindre les siens à Mahajanga.
Anatra R.